Crise sanitaire : accélération de la digitalisation du secteur bancaire

Le secteur bancaire, comme la grande majorité des secteurs d’activité, a dû accélérer sa digitalisation afin de proposer le service le plus compatible avec une activité réalisé au domicile des salariés. Ce secteur encore très porté sur le présentiel a vu la concurrence des banques en ligne devenir de plus en plus menaçante.

Par la rédaction

Un secteur peu compatible avec une forte digitalisation


La crise actuelle que subit la planète entière a entraîné des changements majeurs dans les méthodes de travail de chacun. En effet, la crise de coronavirus limite fortement les déplacements afin de stopper au maximum la pandémie. De ce fait, les entreprises ont dû s’adapter pour justement restreindre les mouvements de leurs salariés en procédant à plusieurs mesures historiques dans le monde du travail. C’est le cas du secteur bancaire qui a durant le premier épisode de confinement, défini le télétravail comme étant la norme, et ce tant que la situation ne s’améliore pas.

Banques traditionnelles : de grands progrès à accomplir

Lors du premier confinement de mars 2020, une grande banque traditionnelle n’avait plus aucun moyen d’encaisser les chèques ! En effet, impossible d’envoyer ses chèques par la poste, car les bordereaux de remise de chèques n’étaient pas disponibles sur leur site Internet, même sous la forme d’un simple formulaire à télécharger. Quant à leurs agences, elles n’étaient accessibles qu’avec un rendez-vous.

Bien entendu, déployer le télétravail mérite quelques préparations au préalable, notamment en termes d’équipement, mais surtout en termes d’outils informatiques et digitaux.
Bien que le télétravail se soit peu à peu généralisé avant l’arrivée de la crise sanitaire, le secteur bancaire fut finalement très peu concerné par cette réorganisation du travail. En effet, tant pour la branche commerciale que pour la branche investissement, l’activité nécessite une présence sur site. Ainsi, la branche commerciale se doit d’accueillir la clientèle sur place, tandis que la branche investissement draine des millions d’euros au quotidien ce qui nécessite l’utilisation de données strictement confidentielles et hautement protégées. C’est pourquoi les salariés travaillent généralement sur place dans le cadre d’un réseau d’entreprise sécurisé. Par nature, le secteur bancaire est donc peu compatible avec le télétravail.

Une digitalisation à marche forcée

Plutôt que d’arrêter complètement l’activité ce qui est totalement inenvisageable pour ce secteur d’activité, les banques ont donc entamé leur processus de digitalisation afin de permettre à leurs salariés de pouvoir travailler à domicile et de respecter les normes imposées par le gouvernement. Cela ne s’est pas fait sans peine puisqu’on a pu remarquer qu’au premier épisode de confinement au courant mars 2020, les clients avaient relativement du mal à joindre leurs banques.
Par ailleurs, les banques naturellement digitalisées dès leur création ont donc pris l’ascendant sur les banques traditionnelles. On pense notamment aux banques 100 % en ligne, qui, de nature, assurent un service 100 % digitalisé auprès de leurs clients. En effet, on a pu observer une nette accélération de leur activité au cours de l’année 2020.
Aujourd’hui, on dénombre une multitude de banques en ligne proposant des services relativement proches les uns les autres. Néanmoins elles présentent chacune quelques nuances qui les caractérisent. Le client se retrouve donc face à plusieurs offres, ce qui rend de plus en plus difficile son choix. Toutefois, pour répondre à cette contrainte, des sites comparateurs vous permettant de choisir la meilleure banque en ligne proposent leurs services gratuitement en ligne.
En somme, les banques traditionnelles se retrouvent de plus en plus menacées par des banques digitales et dans l’ère du temps. De plus, à l’exemple des Fintech, d’autres menaces moins directes prennent du poids. On parle de menace indirecte puisqu’à l’heure actuelle, elles s’apparentent plus à un complément de service plutôt qu’à un service bancaire. Mais une évolution n’est pas impossible à moyen terme.